samedi 3 février 2007

ANNA THOMSON - LES SUJETS:


Il y a plusieurs avantages à avoir l'air d'une enfant lorsque l'on a 21 ans.
Le plus agréable est certainement la politesse et la tendresse que vous témoignent la plupart des gens (hormis les vendeuses rayon décoration des Nouvelles Galeries).
Les clochards donnent des conseils pour entretenir de bonnes relations avec vos amis, les gens de banlieue vous indiquent votre chemin et vous mettent en garde contre les rigueurs de l'hivers, on vous borde, on vous fait du chocolat au lait et les prostituées vous sourient presque timidement.
Alors je ne ressens pas cette nostalgie débilitante de l'enfance, j'aime juste regarder les dessins moches des petits garçons sur les murs de l'école.
Les enfants sont névrosés.
D'ailleurs, en parlant de prostituées, j'aimerais inviter une prostituée à boire un thé avec moi un jour. Monsieur P.M Martin, mon professeur de droit humanitaire et pénal dit que le mot "humanité" est employé par des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent, que le mot "humanité" est comme les loukoums, très sucré et très mou. Il n'aime pas le mot "humanité". Je ne pense pas qu'il ait un jour invité une prostituée à boire un thé.


Pour commencer, le choix entre deux sujets:

1) "Mon ami imaginaire est dépressif: ou comment un petit garçon règle (ou pas) les problèmes de son ami imaginaire et les siens par la même occasion."


2) "Les funérailles d'une prostituée (décédée de mort naturelle)."

EDITO:

J'aime écrire, il m'arrive même d'avoir des idées et de l'imagination. Ce que je fais est parfois bon, souvent décevant. Tout cela peut dépendre de la musique que j'écoute, de la tenue que je porte, de ma dernière conversation téléphonique et de la coupe de cheveux du garçon de l'amphi Cujas.
Et si un jour je me mets à l' "opéra rock" dans ma robe violette et mes escarpins vernis, il y a de fortes chances pour que, ce jour là, j'écrive un truc de merde.
D'ailleurs, j'essaie d'écrire le matin.
(en grenouillère)
Voilà pourquoi je préfère proposer mes idées d'histoire que mes histoires.

Je me demande toujours ce qu'une autre personne pourrait faire de ce que j'ai imaginé. Notamment une personne qui n'a pas les mêmes références, la même imagerie que moi. Ma colocataire qui aime Raphaël, le petit garçon que je garde, sa grand-mère, Nietzsche, les gens qui ont des Golf et les filles en April 77. A partir, d'un point de départ donné, vers quoi vont-ils choisir de se diriger?


Passons à la pratique:
Le principe est donc simple:
Je poste un sujet et il faut écrire sur ce sujet. Les textes sont envoyés dans ma boîte mail (daringdarling-stories@hotmail.fr) et je les sélectionne pour les publier sur ce blog. Si tout cela fonctionne bien, le truc sera plus rodé et j'établirai certainement des dates précises pour la publication des sujets et celle des textes.

La "selection":
Le seul critère est ma subjectivité et je serai tout à fait partiale. Cependant, je ne demande rien de particulier, ni quant à la forme, ni par rapport au fond. Aucune ligne directrice n'est définie, aucun style, le texte est court, long, peu importe. Je me fiche que ce soit bien écrit, que ce soit abouti, très travaillé ou absolument intuitif, naturel et naïf, que ce soit beau et de bon goût ou le contraire.
Il y a une sélection pour éviter l'anarchie et parce que, donc, j'aime l'idée d'être chef.
Je vais lire le texte et ça va me plaire. Ou il va me surprendre, éventuellement provoquer des choses plus sexy que la simple affinité, ou je vais tant le détester que ça me paraîtra suspect et que je le publierai.

Le blog:
Ce blog n'est pas un blog d'aspirants écrivains sinon j'irais sur un blog d'aspirants écrivains ou sur ces forums sympas où on écrit des haïkus sur l'amour, la lumière, la fellation et les orchidées.
Il s'agit d'une approche décomplexée de l'écriture... J'ai toujours vu ça comme une boîte de Kapla, ces "planchettes magiques" ou comme un Rubik's Cube, le jeu au mille milliard de combinaisons possibles. Et n'importe qui peut y jouer, même les filles qui portent des boxing shoes et même les gens qui vivent en Alsace.

P.S: Si j'étais bonne en mathématiques, j'aurais inventé un automate cellulaire.